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Agenda do Porto
30 janvier 2008

Para ouvir

ATENÇÃO

 

NÃO DEIXE DE OUVIR A EMISSÃO DE FRANCE CULTURE,"SUR LES DOCKS", SOBRE PORTUGAL.

"VOYAGE EN EUROPE – LE PORTUGAL", UMA SÉRIE DE 4 PROGRAMAS

DE SEGUNDA-FEIRA 28 a QUINTA-FEIRA 31 de JANEIRO

Das 15h00 às 16h00 (hora portuguesa)

Das 16h00 às 17h00 (hora francesa)

 

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/sur_docks/

Este sítio permite-lhe ouvir em directo, mas a emissão ficará em linha durante um mês.

 

 

Sur les docks

« Voyage en Europe – Le Portugal »

 

Série de quatre documentaires proposée par Alexandre Héraud

et réalisée par Yvon Croizier

Du lundi 28 au jeudi 31 janvier 2008

de 16h00 à 17h00

 

« Sur les docks » du lundi 28 janvier

 

« Le Portugal à l'épreuve des clichés »

Le Portugal change, a changé ! Quarante ans de dictature du régime du général Salazar (1932/1974) l'avaient figé en marge du vingtième siècle. Aujourd'hui, la normalisation économique a peut être fait son œuvre et voudrait l'englober dans le village planétaire. En un quart de siècle, l'ancien parent pauvre de l'Europe a parcouru un immense chemin.

Ce petit pays (1/6° de la France) de 10,5 millions d'habitants, s'efforce, depuis son adhésion à la communauté européenne en 1986, de se plier aux exigences de Bruxelles et a souvent fait figure de bon élève au point que l'on avait parlé dans la décennie 90 de « miracle portugais ». Mais, depuis le passage à la monnaie unique en 2002, les portugais doivent affronter la pire crise économique de leur histoire contemporaine. Depuis 2003, la croissance du Portugal est la plus faible des trente pays membres de l'OCDE. Le Portugal est aujourd'hui caractérisé par l'inquiétude et la morosité. Il doit affronter un chômage de masse (supérieur à 7%) et une croissance voisine de zéro. C'est au Portugal que le salaire minimum (inférieur à 4! 00 euros/mois) est le plus bas de la zone euro.

Nous avons eu la tentation de commencer notre exploration de la société contemporaine portugaise en ne bannissant pas de notre approche l'évocation des « 3 F », qui furent l'opium du régime salazariste : Fado, Futeball et Fatima ! Même s'il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'un pays ne peut se réduire à l'évocation de quelques clichés qui ont la vie dure, cette variation autour des « 3 F » sera une réflexion sur les permanences des principaux traits – et attraits – culturels portugais mais aussi une façon d'évoquer quels sont les freins à la modernité que l'on peut aussi rencontrer, en ce début de millénaire, aux confins de la péninsule ibérique. Nos rencontres tisseront une sort! e de ballade désabusée dans un pays où se multiplient les inégalités sociales et la pauvreté.

 

Avec :

Pedro Abrunhosa, chanteur rock ;

Mario Claudio, romancier ;

Celeste Rodriguez, sœur d'Amalia, chanteuse de Fado ;

Antonio Barreto, sociologue ;

Leopoldina Simoes, du Sanctuaire Notre Dame de Fatima ;

Jorge Rosas, directeur des exportations de la maison Ramos Pinto ;

Manuel Villaverde Cabral, professeur de sciences politiques ;

Ivette Carneiro, journaliste ;

Germano Silva, historien de Porto ;

Antonio Saraiva, administrateur du Porto Rozes ;

Barbosa, chauffeur de taxi.

 

« Sur les docks » du mardi 29 janvier

 

« Au pays de Maddie »

Le fait divers est devenu planétaire. Jamais dans l'histoire de l'humanité la disparition d'un enfant n'aura été autant commentée. La petite Maddie Mc Cann, disparue le 3 mai 2007, à l'Océan Club, une résidence au cœur du petit village de pécheurs Praia da Luz, n'a toujours pas été retrouvée…. Et cette affaire continue de susciter l'intérêt du monde entier.

Tous les éléments sont rassemblés pour transformer cette tragédie en un véritable mélodrame moderne. Un drame opposant deux nations, le Portugal et l'Angleterre, qui a pris l'allure d'un incessant feuilleton dont l'intrigue oscillerait entre un roman d'Agatha Christie et de John le Carré.

D'abord, le décor : L'Algarve, cette région touristique du Sud du Portugal, souvent vantée comme représentant un paradis. Praia da Luz signifie « plage de lumière ». Ici, pas de brumes ni de marécages comme dans d'autres histoires, mais des maisons blanchies à la chaux et de confortables resorts abritant des vacanciers du monde entier et principalement britanniques, au point que le village est connu pour être l'épicentre de ce que l'on nomme « la petite Angleterre » au Portugal.

Ensuite, il y a les Mc Cann, tous deux âgés de 39 ans, tous deux médecins : elle, à la blondeur hitchcockienne, incarnation de la bonne bourgeoise de province ; lui, Gerry, le cardiologue fervent catholique. Enfin l'écho médiatique, qui faisait dire à notre confrère de l'Express, Marie Huret, « Cette histoire, c'est la Vologne à l'ère de la mondialisation, l'affaire Grégory en Mondovision », et ceci depuis que les victimes (les époux Mc Cann) sont devenues les principaux suspects.

En effet, le 11 août dernier, l'enquête de la PJ portugaise a pris un tournant décisif en s'orientant vers les parents de Maddie : des traces de sang suspectes et des « vestiges biologiques » ont été découverts dans l'appartement qu'ils occupaient au moment de la disparition. Il ne s'agirait donc plus d'un kidnapping. Officiellement les Mc Cann sont déclarés « arguidos » (suspects) le 7 septembre et dés lors la grande majorité des Portugais est envahie par le poison du doute et l'opinion publique anglaise se radicalise contre le Portugal… « Cette affaire est dorénavant « pourrie » ! » nous confie la romancière Lidia Jorge, fascinée par la dimension mythologique de cette histoire, nous renvoy! ant à la lecture que Roland Barthes pouvait faire du fait divers.

 

Avec :

Jose Miguel Fernandez, rédacteur en chef du quotidien de référence « Publico » ;

Luc de Saint John Webb, gérant du restaurant La Fortaleza à Praia da Luz ;

Lidia Jorge, romancière ;

Helder, pécheur retraité ;

Pedro Abrunhosa, chanteur rock ;

Helder Nunez, rédacteur en chef de l'hebdomadaire « Barlavento » ;

Frankie & Ella, chanteurs de variété britannique ;

Nancy, propriétaire du Pub « the Bull » à Praia da Luz ;

Eduardo Cintra Torres, observateur des médias pour le journal de référence « Publico » ;

Manuel Villaverde Cabral, professeur de sciences politiques ;

Lucilla, propriétaire de la pension « Aurora » à Praia da Luz ;

Mario Claudio, romancier.

 

« Sur les docks » du mercredi 30 janvier

 

« Les inconnues de la Maison Pieuse »

L'Affaire de la Casa Pia, « la Maison pieuse », a été révélée en novembre 2002, lorsqu'un des anciens pensionnaires, Fabio Cruz, un jeune garçon de seize ans, s'est confié à la journaliste Felicia Cabrita et a raconté son histoire dans l'hebdomadaire portugais Expresso. Son témoignage a été le départ d'une avalanche de révélations faites par des anciens pensionnaires se déclarant tous victimes.

La Casa Pia est une institution caritative publique de renom, un foyer de jeunes orphelins et d'enfants défavorisés, fondé en 1780, et qui gère dans tout le pays une dizaine de centres qui accueillent environ quatre mille six cents mineurs. C'est avec dégoût que les Portugais ont ainsi découvert que durant près de trente ans, cent vingt-huit enfants, en majorité des orphelins, mais aussi des sourds et muets ou même des handicapés mentaux, auraient été abusés dans l'indifférence des directeurs de l'école et des autorités publiques.

Il s'agit du plus gros scandale de mœurs jamais connu au Portugal depuis la Révolution des Œillets, en 1974. Plusieurs noms de personnalités ont été cités parmi les adultes impliqués dans ce vaste réseau de pédophiles organisé par un ancien gardien de l'école, Carlos Silvino, alias « Bibi ».

Avec l'ouverture du procès de l'affaire Casa Pia, fin novembre 2004, c'est toute la société portugaise qui a dû se regarder dans le miroir. Comment, pendant plus de trente ans, des enfants placés sous la tutelle et la protection de l'Etat ont-ils pu être victimes de criminels pédophiles ?

A travers cette horrible affaire, considérée comme un véritable test pour la jeune démocratie portugaise, l'opinion publique a au moins pu se rendre compte de la nécessité d'une profonde réforme de la justice.

Mais alors que le procès est loin d'être terminé, en octobre 2007, Catalina Pestana, l'ancienne directrice de cette institution qui, malgré ce scandale, semble garder la confiance des Portugais a révélé, au grand effroi d'un public lassé jusqu'à la nausée de cette affaire, que selon ses informations, le trafic d'enfants est toujours de mise au sein des murs de la Casa Pia….

 

Avec :

Carlos Cruz, ancien présentateur vedette de la télévision publique portugaise, l'un des dix présumés pédophiles de l'affaire Casa Pia ;

Eugenia Figuereido, journaliste indépendante ;

Jose Manuel Judice, avocat, ancien bâtonnier du Portugal ;

Pedro Namora, avocat, ancienélève de la Casa Pia ;

Eduardo Cintra Torres, observateur des médias pour le quotidien « Publico » ;

Mario Claudio, romancier ;

Manuel Villaverde Cabral, professeur de sciences politiques.

 

« Sur les docks » du jeudi 31 janvier

 

« Lisbonne, dans la ville noire »

L'idée du titre s'est imposée tout naturellement à l'écrivain voyageur Jean-Yves Loude comme un clin d'œil ou un pied-de-nez au film d'Alain Tanner, « Dans la ville blanche », qu'il réalisa en 1982 et qui fait référence à l'intense luminosité qui empreint les façades ocre de Lisbonne. On dit aussi de cette cité océane, occupant la pointe orientale de l'Europe, qu'elle fut fondée par Ulysse. Ce ne sont pas ces deux aspects-là de Lisboa qui avaient alors intéressé l'écrivain mais bien une autre composante de cette ville si souvent oublié : son métissage.

Découvrir que Lisbonne, qui fut durant des siècles la capitale d'Europe la plus influencée par l'Afrique, entretient des rapports plus que distants et méprisants avec les nombreux ressortissants de leur ancien empire colonial : le Cap Vert, le Mozambique, l'Angola et Sao Tome & Principe.

Nous avons décidé de retrouver certains des personnages émaillant le roman-quête de Jean-Yves Loude et représentant la Lisbonne actuelle de l'immigration.

Tous font partis de la seconde génération de jeunes ressortissants des anciennes colonies. Qu'ils soient réalisateurs, acteurs ou musiciens, ils représentent des modèles d'intégration au sein d'une société où sévit sournoisement un racisme ordinaire très prégnant. Nous sommes partis du principe qu'il fallait, à notre tour, donner voix à cette communauté, ou ces communautés pour être précis, restées longtemps silencieuses.

Notre déambulation dans cette Lisbonne noire nous conduira aux marges de la ville historique fréquentée par les touristes du monde entier, vers ces autres frontières sur la rive Sud du Tage, à Seixal, ou au large des immenses ceintures autoroutières de la ville, vers « les autres quartiers, la face cachée de la belle », un quartier que Lisbonne cache dans son dos, Cova da Moura …

 

Avec :

Jean-Yves Loude, écrivain, ethnologue, auteur de Lisbonne : dans la Ville Noire, éd. Actes Sud, 2003 ;

Chullage, chanteur de rap d'origine Cap Verdienne dans le quartier de Seixal ;

Angelo Torres, acteur de São Tomé ;

Miguel Horta, conteur à L'association Moinho da Juventude dans le Bairro da Cova Da Moura ;

Paula Nascimento, organisatrice de « Africa Festival » de Lisboa et notre guide.

 



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